• Beaucoup de réflexion sur l'existence. La mienne. Sa pertinence. Sur mes choix, mes engagements.

     

    Il y a 5 ans, j'ai fait ma promesse cheffe, aux scouts.

    J'ai promis de faire de mon mieux. J'ai promis d'essayer de vivre. J'ai promis d'essayer de vouloir vivre. J'ai promis d'essayer de me laisser la chance d'exister. J'ai promis d'essayer de me donner le droit d'exister. J'ai promis de faire de mon mieux pour essayer de me donner le droit d'exister. C'est avec cette phrase remplie de subterfuges que j'ai continué. M'exemptant de ma peine si je ne réalisais pas la promesse que cet "essai", ce "droit" et cette "chance" cachaient. J'étais un pusillanime hypocrite qui ne se rendait pas compte de l'immoralité de cette promesse. 

    Cela dit, je l'ai respectée jusque là. Mais écoutez donc comme ce brave va raconter cette réflexion. Regardez moi me rouer de coups. Laissez moi ma réflexion négative, ma remise en question arrive. Je sais déjà de quoi elle est faite.

    Je me retrouve donc, plusieurs années après, à avoir plutôt accompli cette promesse de faire de mon mieux afin d'essayer de me donner le droit d'exister. J'ai travaillé et me suis battu contre moi-même pour la réaliser. Je me rend compte que j'ai bien décidé d'exister et j'avance. Je ne commence que maintenant à réussir à m'imaginer un futur plus ou moins réalisable dans le futur. Encore. Encore encore encore ce comportement de couard. Cette façon que j'ai de me décharger d'un possible échec, de ma force chancelante, de mon courage inconstant. 

    Je ne peux et ne veux pas avancer pour rien. C'est si facile et simple de ne pas être courageux. Je ne pensais pas que j'allais exister longtemps. Je ne pensais pas que j'allais vieillir. Je ne pensais pas qu'un jour j'allais me trouver vieux. Je ne pensais pas qu'un jour je voudrais exister. Je ne pensais pas qu'un jour j'allais vraiment devoir me donner le droit d'exister. Je ne pensais pas qu'un jour j'allais réussir à me donner le droit d'exister. Je ne pensais pas qu'un jour j'allais exister. Même avec cette promesse en tête, il était absurde d'y croire, de croire en moi, de croire en mon amour pour la vie, de croire en cette force chancelante si fragile et hasardeuse. Je ne pensais pas que faire de mon mieux allait réellement me mener à l'accomplissement de cette promesse. Au fond de moi, je ne pensais pas réussir.

    Je ne pensais pas qu'un jour j'allais exister. C'est ce à quoi j'aspire. Si je suis là, cela démontre que c'est ce à quoi j'aspire au final. J'ai peur de voir cet aspect s'accomplir. Car je me rend compte du temps que j'ai perdu à vouloir mourir et du temps à vouloir aller mieux en n'ayant pas l'impression que j'allais vouloir aller mieux, que je voulais aller mieux ou que j'allais un jour aller mieux. J'ai fait des promesses dénuées de vrai. Des promesses qui allaient logiquement être brisées, des promesses absurdes. Et j'aime la vie, j'ai toujours aimé la vie d'une certaine manière.  C'était une promesse en laquelle j'ai cru, que j'ai chérit d'un côté, dans un rêve, dans un idéal. Cependant, c'est une promesse qu'il est possible de trahir. Un essai; c'est pardonnable s'il ne s'achève pas par un succès. C'est acceptable. Bien que j'aie promis de m'engager pleinement, je semblais et semble encore parfois languir dans l'ombre des excuses préemptives, prêt à évoquer tout obstacle potentiel.

    Je parle au passé, mais j'y suis encore. Je suis plus loin que cet essai maintenant. Mais loin de son accomplissement total. Loin de ce que cette phrase regorge. 

    Il serait peut-être pertinent de modifier cette promesse. D'enlever un premier subterfuge, qui à mon avis est disparate avec ma personne depuis. 

    Mais ai-je réellement assez cheminé ? Ai-je assez grandi ? Ai-je réussi à me détacher complètement d' au moins une idée de subterfuge ?

    Mahomi


    votre commentaire
  • Just so you know. I will always be there for you, always be there to hear from you. I will always be there, whatever you do, whatever people make you do, whatever people make you go through. I will always be your one supporter. I will always root for your person. I will always be a pillar, a shoulder you can lean on. I will always love you. I will always listen with an opened mind what you have to say, what you have to share. I will always do my possible to protect you. I will always make you feel loved. I will always make you feel wanted. I will always make you defend yourself against whatever comes between you and your dreams. I will always try to make your life a wonderfull one that you will want to be proud of.

    Says me speaking with an obviously non existing child.


    votre commentaire
  • Je me suis dit, que dans deux ans, ça fera dix ans. Dix ans que j'ai osé commencer à écrire. Et je me rend compte how long it's been. And even longer than that. And it's so fucked up. My mind is so fucking fucked up. Et c'est si difficile d'exister quand tu n'as pas envie d'exister. C'est si difficile de se voire vivre quand tu n'as pas de projet de vie. Toute ma vie je me suis dit que j'irai nul part. Que je ferai rien. Mais c'est si beau la vie, et c'est si agréable parfois. Et j'ai envie de me démentir. J'ai envie de prouver au monde que la dépression ne me tuera pas. J'ai envie de me prouver à moi-même que je suis fort, que je vis, que j'aime. Mais j'ai tellement mal. J'ai tellement mal de vivre. Je l'ai dit tellement de fois. Je n'ai jamais voulu vivre. Et je me retrouve là, et j'ai bien décidé de l'être pour je ne sais quelle raison. Parce que j'ai décidé que j'en valais la peine. Mais je me donne pas raison. Je me donne pas de quoi exister. Je sais pas pour quoi exister. Pour quoi j'ai envie d'exister. J'ai pas de rêve, pas d'idéal. En tout cas réaliste. Je crois. Je m'intéresse faussement à des choses. Je suis un inspiré qui aime la logique, qui ne comprend et n'aime pas la logique et les bien penseurxeuses. Je suis rempli d'aspirations qui me semblent tellement inutiles. J'ai un mal de vivre énorme. J'ai un mal de ventre proéminent. J'ai si mal. Je comprends si peu. 

    J'arrive pas à m'exprimer. Même si je pleure à perdre respiration. Même si je pleure à en hurler, à haleter. Même si je pleure à perdre raison. Je continue à être là car je me dis que ça ira mieux.

    Et je n'arrive pas à me dire que ça va mieux. Que ça ira mieux. Je veux. Je travaille, je crois. J'aimerais vouloir exister pour quelque chose du fond de mon coeur. 

    Mahomi


    votre commentaire